Le bout du monde
On dit qu'il y fait toujours beau
C'est là que migrent les oiseaux
On dit ça
De l'autre bout du monde
J'avance seule dans le brouillard
C'est décidé ça y est, je pars
Je m'en vais
À l'autre bout du monde
L'autre bout du monde
Après une vingtaine de minutes de footing au cœur des marais salants, dans un environnement naturel ou règnent les sternes, les aigrettes garzettes et autres avocettes élégantes, on arrive au bois de Luzéronde. Il suffit alors de franchir le cordon dunaire pour découvrir face à l’océan Atlantique une des plus belle plage de l’île…
« A peine rosée dans les lointains, de part et d’autre de leur champ de vision, la plage disparaissait en un vaste éblouissement. Sur l’Atlantique, bleu délavé, de longs rouleaux déferlaient avec lenteur dans un bruit de torrent. Quelques jangadas (barques) tirées sur la grève, de rares baigneurs éparpillés, rien ne venait entacher leur impression de se trouver ailleurs, au bout du monde, dans une de ces parenthèses où l’esprit, miraculeusement amnésique et apaisé, se réconcilie soudain avec lui-même. »
Extrait de extrait de « Là où les tigres sont chez eux » de Jean-Marie Blas de Roblès